En tant que citoyen-ne-s du monde, nos responsabilités ne diminuent pas.
Même si nous devons rapetisser nos bulles et nos cercles sociaux pour minimiser les éclosions locales de la COVID-19, l’attrait du reste du monde persiste avec toutes ses menaces et ses promesses d’un futur meilleur.
C’est ce que m’a rappelé cet appel à l’action poignant lancé par le Secrétaire général de l’ONU dans une campagne pour mettre fin à la violence faite aux femmes :
L’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles n’est aucunement en suspens.
Ce message souligne que la pandémie de la violence faite aux femmes et aux filles continue toujours aussi intensément, au Canada et à l’égard des femmes et des filles les plus vulnérables dans certains des pays les plus pauvres du monde, alors que l’attention du public est entièrement tournée vers la prévention de la propagation du virus.
LA PANDÉMIE AMPLIFIE LES MENACES QUI PÈSENT SUR LES FEMMES ET les FILLES
La pauvreté et la violence familiale connaissent toutes deux une augmentation considérable, et les menaces spécifiques qui pèsent sur les femmes et les filles sont amplifiées. La fermeture des écoles entraînée par les mesures de confinement a fait augmenter les risques d’exploitation sexuelle, les grossesses non désirées chez les adolescentes et les mariages précoces peuvent obliger les filles à quitter l’école définitivement, et alors que la fin de l’année approche, nous savons que beaucoup de filles seront victimes de mutilations génitales féminines et que certaines pourront en mourir.
Même si ces faits doivent être mentionnés, je désire me concentrer sur l’espoir de la communauté internationale : les personnes qui comme vous coopèrent avec les autres citoyen-ne-s du monde pour changer les choses.
Les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre sont une campagne internationale populaire d’activisme. La campagne annuelle commencera le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se terminera le 10 décembre, Journée internationale des droits de la personne.
L’ONU a élaboré une stratégie qui s’articule autour de quatre points (financer, intervenir, prévenir et collecter) pour amener les citoyen-ne-s, les gouvernements et les organisations de la société civile à concentrer leurs efforts pour mettre fin efficacement à la violence faite aux femmes, tout en reconnaissant que la COVID-19 a aggravé cette crise.
16 JOURS D’ACTIVISME AVEC CARREFOUR INTERNATIONAL
Dans ce cadre, l’équipe de Carrefour travaille à amener des changements :
Pendant la première vague de la pandémie, l’équipe de Carrefour s’employait activement à trouver des partenariats et des initiatives qui nous permettaient de financer et de répondre aux besoins de programmes pouvant reconnaître et réduire immédiatement la violence faite aux femmes et aux filles. Le gouvernement canadien a intensifié ses efforts à l’échelle mondiale et nous avons tiré parti de nos partenariats privés et publics existants pour soutenir des collaborations sur le terrain. Par exemple, nous avons fait une recherche rapide avec le réseau d’organisations WiLDAF-AO sur les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les femmes dans le but d’amener une perspective sexospécifique aux politiques publiques qui portent sur la COVID-19 en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Togo.
L’équipe de Carrefour se concentre depuis longtemps à prévenir les circonstances qui permettent à la violence et aux mauvais traitements de se manifester. Nos clubs d’autonomisation des filles en Eswatini, au Burkina Faso, au Togo et au Ghana soutiennent les filles dans l’apprentissage et l’exercice de leurs droits sur leur propre corps, et leur offrent la possibilité de poursuivre leurs études. Le succès de ces clubs a mené à l’instauration de programmes destinés spécialement pour les garçons. Nous encourageons l’entrepreneuriat féminin dans des pays comme le Sénégal, le Togo et la Tanzanie pour que les femmes puissent échapper à la pauvreté, un levier essentiel de contrôle dans la violence, les mariages précoces et la MGF.
Afin de garantir l’intégrité et la durabilité de nos efforts, il est primordial de recueillir des données sur notre travail. Par exemple, grâce à notre partenariat récent avec nos partenaires au Sénégal, nous pourrons cartographier et surveiller la présence et la situation d’enfants, de jeunes et de femmes vulnérables dans la région minière de Kédougou.
LE COMBAT POUr l’égalité ET LA JUSTICE CONTINUE
C’est un travail important et comme je l’ai mentionné plus haut, le combat pour l’égalité et la justice est notre responsabilité à tous. La pandémie a limité le volontariat, mais pas la mobilisation. Tout le stress généré par la pandémie peut nous pousser au repli sur soi, à la prudence et la discrétion. Nous devons résister.
En tant que citoyen-ne-s du monde, nos responsabilités ne diminuent pas. Nous pouvons agir de différentes manières à partir de chez nous. S’il vous plaît, participez avec nous aux 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe.