L’initiative pour le bénévolat étudiant en réponse à la COVID-19 du gouvernement fédéral gérée par l’organisme UNIS, qui a été suggérée et rapidement abandonnée cet été, a été un sujet d’actualité brûlant pour les passionnés de politique et plusieurs Canadiens et Canadiennes. Au-delà des politiques des principaux acteurs, cette controverse offre l’occasion de réfléchir à certaines questions importantes pour l’entièreté du secteur caritatif et plus particulièrement pour ceux qui d’entre nous travaillent dans le domaine de la coopération volontaire internationale.
le secteur du développement doit prendre ses responsabilités
Les enjeux de transparence atour des engagements entre les décideu-r-se-s politiques, les parties prenantes et les citoyen-ne-s, ce qui n’inclut rien de moins que la responsabilité envers les bailleurs de fonds publics et les donat-eur-rice-s privé-e-s, sont des enjeux vitaux pour les organismes de bienfaisance.
Pour ceux de nous issus du secteur du développement international, il s’agit aussi d’un rappel de l’importance des principes fondamentaux de l’exécution des programmes, par exemple la direction par le Sud, et de la vision de citoyenneté mondiale où les différents acteurs amènent avec eux une diversité de compétences, mais où l’égalité transcende toutes les autres valeurs.
Certaines des histoires qui surgissent de cette controverse nous laissent perplexes. Les plus grands risques encourus menacent nos buts et travaux communs. Une perte de la confiance du public qui mènerait à l’indifférence, ou pire encore, nuirait à tout le secteur. Carrefour tente de bâtir un mouvement de citoyens mondiaux, de défenseurs de l’égalité entre les genres et de combattants prêts à se battre pour la justice et un monde meilleur.
les canadien-ne-s doivent pouvoir faire confiance à leurs organismes de bienfaisance
Cette mission relève déjà d’un grand défi sans l’ajout du cynisme du public ou de l’incompréhension envers ce que nous voulons accomplir et la manière dont nous nous y prenons. En fait, nous y travaillons sans relâche. C’est ce que nous avons essayé de faire lorsque nous avons partagé des informations concernant la brèche de données de Blackbaud et le mouvement Black Lives Matter, et que nous avons pris nos propres engagements pour passer à l’action.
Selon moi, la confiance est à la base de la relation que nous avons avec nos membres, donat-eur-rice-s, volontaires, bailleurs de fonds et sympathisant-e-s.
Un sondage réalisé en 2017 par Forum Research révélait que la confiance de presque 75 % des Canadiens et Canadiennes envers les organismes de bienfaisance était élevée. Cependant, plusieurs répondants ne savaient pas comment l’argent était dépensé. À une époque où il peut être difficile d’obtenir des informations exactes ou d’en évaluer l’exactitude, et où les possibilités de désinformation sont nombreuses, nous maintenons la confiance en étant transparents, clairs, ouverts et prêts à changer.
la coopération internationale pour faire face À la covid-19
Carrefour a récemment mis au point un nouveau plan stratégique qui s’étale sur une durée de sept ans. On y présente clairement et de manière ambitieuse nos objectifs et comment nous comptons les réaliser. En plus de présenter des stratégies et des objectifs pour mesurer et atteindre des réussites en matière d’égalité entre les genres, de réduction de la pauvreté et d’engagement des Canadiens et Canadiennes envers la citoyenneté mondiale active, nous expliquons aussi ce que nous attendons de vous et ce que vous pouvez attendre de nous en matière de responsabilité fiduciaire et de gouvernance avant-gardiste du conseil d’administration.
Entre temps, l’esprit de la coopération internationale est plus nécessaire que jamais. C’est grâce à la coopération mondiale que nous pouvons protéger nos foyers contre la COVID-19 et relancer les économies locales : en arrêtant la propagation du virus grâce à un effort collectif, en l’éliminant grâce au partage de l’information scientifique et en rebâtissant une économie imbriquée.
Nous ne pouvons pas nous laisser distraire, dissuader ou décourager. Nos partenaires du Sud comptent sur nous. Les Canadien-ne-s de tous âges et de tous milieux qui veulent aider comptent sur nous. Les femmes, les filles et les garçons vulnérables, ainsi que leurs communautés, comptent sur nous. L’automne approche et il y a beaucoup de travail à faire. Continuons à le faire ensemble.
