Les nouvelles quotidiennes sur la pandémie de la COVID-19 peuvent être ces jours-ci une source constante d’anxiété. Je sais que je ne suis pas la seule personne inquiète de la santé de ma famille, de l’éducation de mes enfants et du bien-être économique de ma communauté.
LES FEMMES ET LES FILLES ONT BESOIN DE NOTRE SOUTIEN
Malgré ces inquiétudes, je sais aussi que notre système de santé publique est l’un des meilleurs au monde, que nos enseignants dévoués surmontent des défis énormes pour aider nos enfants à apprendre, et qu’un esprit de générosité imprègne les efforts déployés pour soutenir ceux qui souffrent financièrement.
Savoir cela m’inspire, mais je suis consciente d’être privilégiée de vivre au Canada. Beaucoup trop de personnes vivent dans des pays qui n’ont pas les infrastructures sociales, de santé, d’éducation pour les aider à traverser cette pandémie. Beaucoup de femmes et de filles ne sont pas protégées par des droits fondamentaux sur lesquels elles peuvent se rabattre et sont à risque de violences sexistes.
LA COVID-19 AUGMENTE L’ABUS DES DROITS DES FILLES, y compris le mariage précoce
En tant que partisan-e de Carrefour, je sais que je ne vous surprendrai pas, mais les histoires que j’entends de nos partenaires d’Afrique sont bouleversantes : augmentation du nombre de cas de violences et de sévices faits aux filles et une montée des grossesses précoces. Un partenaire en Eswatini a rapporté le plus haut taux de grossesses précoces jamais vu au pays. Le ministre de l’Éducation d’un pays a publié un communiqué dans lequel il exhorte à permettre à 30 filles enceintes de passer leurs examens.
Save the Children a récemment publié un rapport indiquant que la Covid-19 avait mis 2,5 millions de filles de plus en danger de mariage précoce d’ici 2025. La pandémie augmente la pauvreté, obligeant les filles à quitter l’école et à travailler ou à se marier, a déclaré l’organisation caritative.
Notre travail doit continuer, maintenant et bien après la fin de la pandémie, peu importe quand elle se terminera. Pour cette raison, la Journée internationale de la fille qui se tiendra le 11 octobre est plus importante que jamais.
Les occasions de la sorte sont des moments opportuns pour réfléchir aux défis auxquels font face beaucoup trop de filles sur la planète, et elles sont aussi des moments d’espoir.
L’AIDE INTERNATIONALE CANADienne EST cruciale
Il y a d’ailleurs des raisons d’espérer, en particulier parce que les femmes et les filles du Sud font une grande partie des efforts pour garder leurs communautés sécuritaires : elles s’occupent des malades et des personnes âgées dans leurs maisons et dans les communautés qui ont des systèmes de santé et sanitaires insuffisants, et elles cultivent la terre pour se procurer la nourriture et l’argent nécessaires à la survie de leurs familles.
Le Canada leur vient aussi en aide. J’ai été encouragée de voir notre gouvernement fédéral investir 400 millions de dollars pour mitiger les effets de la COVID-19 dans certains de pays les plus pauvres du monde. Lors de l’annonce de ce nouveau financement de l’aide au développement, le premier ministre Justin Trudeau a dit : « La coopération mondiale est cruciale pour protéger les gens, sauver des vies et vaincre la COVID‑19. »
Le premier ministre a raison et c’est pourquoi Carrefour œuvre à renforcer les droits des filles et leur accès à l’éducation en s’appuyant sur le modèle des clubs d’autonomisation en collaborant avec des partenaires locaux dans six pays pour apprendre aux filles à connaître leur corps, leurs droits et leur potentiel
CÉLÉBRER LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FILLE 2020
Nous sommes inspiré-e-s par les expériences des femmes comme celles de notre conférencière principale au 9ème Déjeuner annuel de la Journée internationale de la fille, Khadija Gbla, une enfant réfugiée de la Sierra Leone, une victime de mutilation génitale féminine et de violences sexistes, et aujourd’hui une militante pour l’autonomisation des filles et des femmes.
Les preuves sont irréfutables : protéger les droits des filles aujourd’hui, les protéger de la violence et leur offrir des occasions de réussite transformera les communautés et changera le monde.
De plus en plus de personnes à l’échelle locale comme sur le plan politique le comprennent et sont motivées à agir. En cette période difficile, c’est ça qui me donne de l’espoir.
Continuons notre travail ensemble.
“Hope is being able to see that there is light despite all of the darkness.” – Desmond Tutu
Lisez l’éditorial de Heather Shapter dans The Province de Vancouver (en anglais).