Chez Carrefour International, chaque volontaire est à la fois un témoin et un artisan du changement. Nous vous invitons à découvrir deux parcours inspirants qui révèlent l’impact concret du volontariat : immersion interculturelle, solidarité, résilience, leadership… Autant de transformations vécues, à travers le regard de ceux et celles qui les ont portées.
Nom: Leandro Lam
« Je m’appelle Leandro, ou Lam Ga Lei (林家利) à Hong Kong, Tala Ngom au Sénégal et Kokou au Togo. J’ai trouvé intéressant de grandir dans deux cultures. Étant d’origine chinoise et né au Venezuela, j’ai grandi avec deux noms. En arrivant au Canada, je me suis rendu compte que ce n’était pas très étonnant, car la plupart des habitants des grandes villes ont deux cultures. Mais quand les gens savent que j’ai un nom africain et que je connais tous leurs plats locaux du Sénégal comme la domada ou le mbakhal bou toy, c’est là que ça devient enfin intéressant!, même au Canada.
J’ai commencé mon parcours de volontaire au Cameroun. Ce ne devait être qu’une aventure de quatre mois, car je voulais partager mon expérience de l’éducation en Afrique. J’ignorais que cette décision allait changer ma carrière professionnelle pour toujours !
Je suis devenu Carrefouriste en 2019, je suis allé au Sénégal comme conseiller en leadership et en mentorat dans une petite ville appelée Diurbel ! J’ai travaillé avec l’Union Nationale des Femmes Coopératrices du Sénégal.
Aujourd’hui, je suis au Togo en tant que conseiller en inclusion et plaidoyer. J’ai réalisé à quel point l’aide apportée aux femmes victimes de violences de genre est importante. Elles bénéficient même d’une aide psychologique après avoir été victimes du VBG. Il m’a fallu quelques minutes pour réfléchir à ce que je pourrais faire de plus pour améliorer cette pratique, car j’ai vu qu’elle était presque complète. Il m’est venu à l’esprit une organisation que j’ai rencontrée au cours de mon mandat en Eswatini. J’ai travaillé en tant que conseillère en soutien aux volontaires avec Tsitsi Etienne, conseillère en soutien au programme, qui m’a beaucoup appris sur l’égalité des sexes et m’a présenté une ONG locale qui soutient les hommes, Kwakha Indvodza. C’était très intéressant et satisfaisant de voir une organisation qui milite pour la cause de l’homme, car c’est l’homme qui, dans le passé, a causé cette disparité entre les sexes. C’est aussi l’homme qui ramènera cette inégalité à une égalité harmonieuse. Donc aujourd’hui avec mon partenaire (ATBEF)
j’ai eu l’idée de mettre l’accent et de partager un séminaire sur la gestion de la colère, la masculinité positive, des pratiques fournies par Kwakha Indvodza. Nous pouvons apporter beaucoup d’aide aux femmes victimes de VBG, mais le problème doit être résolu à la racine. La semaine dernière, j’ai organisé un séminaire sur la masculinité positive et la gestion de la colère. J’ai pu constater que les partenaires étaient satisfaits de cette présentation.
J’ai réalisé qu’il ne s’agissait pas seulement de partager mes connaissances, mais aussi d’apprendre, et je peux voir à quel point j’avais appris en tant que personne. En fin de compte, nous apprenons plus que ce que nous pouvons enseigner ! De retour au Canada, j’aimerais continuer à travailler pour une ONG, car après tant d’expériences en Afrique, je suis convaincue que mon expérience sera très importante pour ma future carrière !
Merci! Gracias! jërëjëf! Akpe kaka! and 多謝!!
Nom: Manbila YIGO
Je suis Manbila YIGO. Passionné du domaine humanitaire, j’interviens dans des projets et programmes de développement depuis 2017. Ayant plusieurs profils actuellement, je suis mandaté par Carrefour International en tant que volontaire conseiller en suivi évaluation et égalité de genre auprès de l’ONG Asmade au Burkina Faso où ma mission est d’évaluer, d’apprécier et de renforcer les pratiques en matière de suivi évaluation et égalité de genre dans cette organisation. Le volontariat pour moi c’est un sacerdoce en ce sens qu’en tant que volontaire, nous travaillons dans les conditions réelles d’un salarié moyennant une allocation. Aussi, l’organisation dans laquelle je travaille n’a pas tous les moyens nécessaires à mettre à ma disposition si bien que j’utilise mon propre ordinateur et moyen de transport pour accomplir la mission à laquelle je suis mandaté. Étant volontaire, je me fais de contact, ce qui est bénéfique pour ma carrière future. Le volontariat peut aussi être une transition pour l’emploi que l’on rêve d’exercer. Personnellement, la seule chose qui me fait peur c’est l’oisiveté. Tant que je peux faire valoir mes compétences même gratuitement, je suis prêt à le faire. D’ailleurs, j’ai déjà été plusieurs fois volontaire dans ma carrière professionnelle. En effet, j’ai été volontaire comptable pendant six mois au sein du programme national du volontariat du Burkina Faso (PNVB). Quand j’étais au PNVB, je maîtrisais tellement le logiciel de gestion administratif et comptable au point que les autres volontaires partaient en mission mais moi non. Parce que mon superviseur disait que s’il me laissait aller en mission avec eux, le service serait arrêté. Alors qu’il sait qu’étant seul au bureau, je peux assurer la continuité des services jusqu’à ce qu’il revienne. Bien qu’il y eût des avantages à aller en mission, je n’en faisais pas de problème. Je pense que les compétences comptables que j’ai acquises lors de ce mandat continuent de faire de moi, un travailleur humanitaire accompli. Au-delà du PNVB, j’ai occupé plusieurs postes de volontariat notamment volontaire chargé de la mobilisation des ressources pendant douze mois au sein de l’ONG Women and Environmental Program de Burkina (WEP-B), bénévole chargé de sélection des projets solvables pendant douze mois au sein de la plateforme initiative Bobo et Bénévole chargé de la gestion du centre de formation professionnelle Espace Yeelenba Mariam DIARRA de Bobo-Dioulasso pendant trois mois. Le volontariat est très important pour les pays en développement comme le Burkina Faso où toutes les structures n’ont pas les moyens nécessaires à s’offrir toutes les compétences dont elles ont besoin. Le volontariat vient remédier à cela.Pour être un bon volontaire, il faut aimer son travail. Il faut être compétent et qualifié dans le domaine dans lequel l’on est mandaté. Il faut savoir s’adapter à d’autres cultures. Dans le futur j’envisage créer une association des jeunes compétents au service du développement social dans mon pays. Cela permettra aux jeunes nouvellement diplômés d’acquérir de l’expérience tout en contribuant au développement de la société.
Ces histoires montrent que le volontariat va bien au-delà d’une action ponctuelle : il est vecteur de transformation personnelle et collective, ancrée dans la mission quotidienne. En partageant ces récits, nous célébrons les liens humains et le changement qu’ils inspirent.