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MOBILISER LES HOMMES POUR EN FINIR AVEC LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES DANS LE MONDE

Compétences professionnelles

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En 2016-2017, des hommes ont manifesté aux côtés des femmes pour la justice et les droits fondamentaux. Le premier ministre ouvertement féministe du Canada, Justin Trudeau, et son gouvernement ont constitué une commission d’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Ils ont également promis d’axer l’aide internationale sur le renforcement des droits des femmes. Partout dans le monde, de nombreux hommes s’engagent, par la parole et les actes, à mettre fin à la violence faite aux femmes.

En moyenne, tous les six jours au Canada, une femme est tuée par son partenaire intime. Ceci se passe dans un pays qui a de fortes protections légales pour les femmes, un réseau de foyers d’hébergement et qui est sensibilisé aux maltraitances envers les femmes. Dans les pays où Carrefour International travaille, la situation est encore plus grave. Selon un rapport de l’UNICEF de 2015, toutes les dix minutes quelque part dans le monde, une adolescente meurt des suites d’un acte de violence. Au Togo et au Ghana, par exemple, la violence basée sur le sexe est omniprésente. Selon une étude réalisée par le ministère togolais de la promotion de la femme, 63 % des filles de 9 à 19 ans sont victimes de violence. Au Ghana, le tiers des femmes font l’objet de violence physique.

Dans de nombreux pays du Sud, y compris le Ghana et le Togo, des facteurs aggravants entrent en ligne de compte. Bien qu’il existe des protections légales pour les femmes, celles-ci demeurent subordonnées aux règles et pratiques traditionnelles. Les femmes dépendent financièrement des hommes. Il n’y a pas de système de foyers, les services pour les victimes de violence sont rares, et l’accès à la justice difficile.

Dans ce contexte et en l’absence de cadre de sécurité sociale, les femmes victimes de violence conjugale ont si peu de recours qu’elles finissent souvent par rester avec leur mari violent.

Dans le but de soutenir les organisations locales aux prises avec ces enjeux, Carrefour International a fait appel à l’expertise de volontaires canadiens en violence familiale. La Société John Howard de Toronto offre un programme d’intervention imposé par les tribunaux aux hommes accusés de violence conjugale. Carrefour et la Société John Howard de Toronto conjuguent maintenant leurs forces pour soutenir les organisations de défense des droits des femmes au Ghana et au Togo. Le programme de d’intervention en matière de violence conjugale de la Société John Howard de Toronto aide les hommes accusés de violence familiale à comprendre leur comportement et à assumer la pleine responsabilité de leurs actes.

Les hommes y acquièrent des techniques pour mieux comprendre et gérer leur colère, améliorer leur communication et, éventuellement, modifier leur comportement et briser le cycle de la violence.

«Nous nous tournons instinctivement vers les femmes victimes de violence, mais pour briser le cycle de cette violence, nous devons changer les systèmes de croyances de ces hommes, qui ont souvent eux-mêmes fait l’objet de maltraitance dans leur enfance», explique Whitney Wilson, volontaire de Carrefour International au Togo en 2015 et chef d’équipe du Programme d’intervention auprès des partenaires violents (PIPV) de la Société John Howard de Toronto.

“Pour briser le cycle de cette violence, nous devons changer les systèmes de croyances de ces hommes, qui ont souvent eux-mêmes fait l’objet de maltraitance dans leur enfance.”. Whitney Wilson John Howard Society of Toronto’s volunteer, Team Leader for the Domestic Violence program.

Le programme d’accès à la justice de Carrefour International mené en collaboration avec ses partenaires africains aide sensiblement les femmes à comprendre leurs droits de manière à s’affranchir de situations de violence, mais il est impératif, pour accroître la sécurité des femmes, de mettre sur pied des approches créatives qui tiennent compte des réalités locales.

Depuis deux ans, des volontaires de la Société John Howard de Toronto aident des partenaires locaux de Carrefour, Women in Law and Development in Africa (WiLDAF) au Ghana et le Groupe de réflexion et d’action, Femme, Démocratie et Développement (GF2D) au Togo, à se familiariser avec des façons novatrices de travailler auprès des hommes violents. Ensemble, ils se sont attachés à adapter les programmes en fonction des contextes locaux du Ghana et du Togo et à transformer les pratiques culturelles locales, de sorte que les hommes se deviennent des alliés de la sécurité des femmes.

« En étroite collaboration avec ces extraordinaires organisations au Ghana et au Togo, nous travaillons à changer la perception des hommes au sujet de la violence conjugale et à leur enseigner à communiquer avec leur partenaire de manière non violente. Nous devons agir de façon efficace et exhaustive, tout en laissant aux individus assez de temps pour assimiler ces enseignements et changer leur système de croyances. En tant que facilitatrice de ce programme au Canada, je constate que nous avons nous-mêmes élargi notre compréhension de différents contextes culturels et appris à mieux nous y adapter. Voilà pourquoi ces partenariats internationaux sont vecteurs de progrès aussi importants », ajoute Wilson.

Ces trois dernières années, des membres du personnel de la Société John Howard de Toronto ont réalisé trois mandats de volontaires en Afrique. Ils ont partagé leurs conseils, expertise et ressources avec des travailleurs sociaux et des membres des forces policières et du gouvernement au Ghana et au Togo, ainsi que des partenaires de Carrefour, WiLDAF et GF2D.

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