Le Canada s’apprête à célébrer la Semaine du développement international. Carrefour saisit normalement cette occasion pour rendre hommage à nos volontaires à l’étranger et à leur engagement à la coopération internationale. Maintenant plus que jamais, nous tenons à souligner leur engagement.
Cette année, la Semaine du développement international sera différente, comme tout le reste en contexte de pandémie. Comme nous l’avons déjà mentionné, les femmes du monde, particulièrement celle du Sud, font face à des risques fondamentaux qui demeurent : les violences basées sur le genre, la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Heureusement, les volontaires canadien-ne-s sont toujours prêt-e-s à répondre l’appel pour soutenir les citoyen-ne-s du monde. À quoi peut bien ressembler le volontariat en temps de pandémie? Nous tenions à vous décrire ce qui se passe sur la ligne de front. Est-ce que le monde a besoin d’une plus forte présence du Canada? En un mot, oui!
les volontaires canadien-ne-s peuvent toujours faire une différence
Moustapha Dembele travaille à Abidjan en Côte d’Ivoire et appuie les organismes partenaires locaux tout en réduisant ses contacts. Il travaille à la maison la moitié du temps et l’autre moitié à son bureau. Il prend toutes les mesures de sécurité nécessaires lorsqu’il interagit directement avec les organismes partenaires. Il constate l’impact financier de la pandémie sur la région, mais il est reconnaissant de pouvoir faire son travail. Moustapha insiste, la pandémie ne peut pas empêcher cet important travail d’être fait.
« Nous sommes témoins d’un phénomène d’immigration Nord-Sud. On considère de plus en plus les pays du Sud comme un endroit pour s’installer en permanence, pour travailler et pour s’impliquer à part entière »
Nana Ama est au Ghana pour son deuxième mandat de volontariat pour soutenir les droits des femmes, mais cette fois-ci en pleine pandémie.
C’est une expérience très différente et il y a une inquiétude du public devant la propagation du virus. Nana mentionne la capacité d’adaptation du projet au respect de mesures de sécurité nécessaires pour limiter les mouvements et les interactions, et au travail en ligne. Cette réalité amène son lot de récompenses et de défis, comme plus de temps pour se concentrer sur le travail en tant que tel, mais elle s’ennuie de la collaboration en personne sur les sites des partenaires. Elle remarque aussi l’importance de la résilience dans le travail des organismes: « Il n’y a pas de meilleur temps pour montrer sa vraie nature humanitaire que maintenant ».
Maryse Vallières-Murray complète un mandat en ligne avec un organisme partenaire au Sénégal dans les domaines du genre et de l’agriculture.
C’est sa deuxième expérience de volontariat, mais la première à distance. Son équipe se compose de quatre personnes, dont deux au Canada et deux à l’étranger. Les circonstances permettent à Maryse d’obtenir son diplôme. Au Sénégal comme dans la plupart des pays, le virus s’est propagé des zones urbaines aux communautés rurales vulnérables, ce qui a entraîné des restrictions sur les rassemblements. Maryse souligne l’excellent travail de ses homologues et de son organisme partenaire au Sénégal, l’APROFES, lorsque vient le temps de mener le travail en personne de façon sécuritaire.
LE VOLONTARIAT EST PLUS IMPORTANT QUE JAMAIS
Carrefour est reconnaissant pour le travail de tous ses volontaires, dans le passé comme dans le présent. Leur collaboration avec nos partenaires du Sud permet de faire une différence. La coopération volontaire internationale est toujours un choix judicieux pour bâtir un monde meilleur, et continuer de faire du volontariat pendant cette pandémie mondiale qui affecte durement les personnes les plus vulnérables est crucial. Je désire terminer avec un commentaire de Maryse qui, je crois, saisit parfaitement l’air du temps et la Semaine du développement international.
« J’adore la coopération internationale. Nous nouons des amitiés qui demeurent solides et je crois que ces liens aident à renforcer tous les aspects de la coopération internationale. Les projets sont importants, mais je crois que les relations établies ont des impacts positifs beaucoup plus grands que nous le pensons. Malgré la pandémie, il est possible de s’impliquer pour faire une différence même si ce n’est pas nécessairement sur le terrain. J’encourage toutes les personnes qui désirent participer à le faire. »
l’Égalité, çA COMPTE : CONVERSATION LE 11 FÉVRIER
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