Des femmes fortes peuvent-elles contester les normes sociales pour mettre fin aux violences sexistes, améliorer l’accès des victimes à la justice et faire progresser les droits des femmes?
OUI. Mais pour vraiment faire progresser l’égalité, il faudra quelques hommes de valeur.
Dans les pays où nous travaillons, le patriarcat peut sembler enraciné – dans les familles, dans les écoles, dans les communautés, au gouvernement et dans les industries. Mais il y a également d’importantes forces de changement. De nombreux gouvernements ont approuvé les conventions des Nations Unies et adopté une législation criminalisant les mutilations génitales féminines, le mariage des enfants et les violences sexistes. Certains pays voient de plus en plus de femmes élues. Mais dans notre travail, nous continuons à constater l’effet dévastateur de normes bien établies et de préjugés systémiques qui privent les femmes de leurs droits et les exposent davantage à la violence.
Chez Carrefour, les hommes se joignent à des partenaires locaux pour contester les normes sociales préjudiciables qui portent atteinte aux droits des femmes et des filles. Au Ghana, les membres des communautés locales et les chefs traditionnels travaillent avec nous pour améliorer les connaissances juridiques et accroître l’accès à la justice. En Tanzanie, les volontaires locaux initient de nouvelles mesures économiques visant à réduire les mutilations génitales féminines en créant des sources de revenus durables pour les praticiennes et leurs familles. Au Sénégal, nous voyons parmi nos partenaires une nouvelle initiative visant à accroître la résilience au changement climatique chez les agricultrices pratiquant une agriculture de subsistance. Et nous le constatons chez les volontaires canadien.nes qui aident à concevoir et à lancer des programmes novateurs pour inciter les garçons et les hommes à faire progresser l’égalité.
Prenons Randell Adjei, fondateur de RISE (Reaching Intelligent Souls Everywhere), un organisme artistique axé vers la jeunesse de Toronto, et Anthony Gebrehiwot, membre de l’équipe RISE, leader communautaire et entrepreneur social qui viennent de rentrer d’un mandat au Ghana. Dans une entrevue pour NOW Magazine, Randall a déclaré qu’ils s’appelaient art-ivistes, et RISE un mouvement de personnes qui aident à trouver leur voix, chercher à se découvrir et à trouver leur raison d’être pour améliorer le monde. Randall dit que la marque qu’ils ont construite est connue pour «rendre la positivité cool». Les deux jeunes hommes reconnaissent le rôle important du mentorat chez les garçons et les jeunes et pratiquent une masculinité non toxique.
Randell et Anthony sont récemment rentrés du Ghana pour leur deuxième mission avec Carrefour, où ils ont collaboré avec noss partenaires locaux WiLDAF Ghana and DUNK; une organisation locale qui aide les garçons vivant dans la pauvreté en aidant ces jeunes étudiants-athlètes à devenir des agents de changement; pour aider à concevoir et à lancer un programme pilote innovant, Boys4Change, un programme qui met au défi et engage les garçons dans la lutte pour l’égalité des sexes. Les deux hommes ont été tellement inspirés par l’engagement des garçons qu’ils envisagent de soutenir notre partenaire local, WILDAF, dans son discours au ministère de l’Éducation du Ghana, afin qu’il puisse être utilisé dans le système scolaire de toute la région.
Ensuite, il y a Robert Trudel et William Fortin qui, en 2018, ont soutenu une initiative de Surveillance par la Cour au Ghana, qui surveille l’application de la législation de ce pays sur les violences domestiques. Résultat: il reste encore beaucoup à faire pour que les ressources allouées et les décisions prises en matière de poursuites soient plus représentatives des droits des femmes.
Cette semaine, à Carrefour, nous saluons tou.te.s les volontaires qui se mobilisent pour construire un monde meilleur. Découvrez les Carrefouristes qui font la différence et surtout les hommes de valeur plus nombreux que l’on ne croit qui défient les normes sociales et travaillent à la promotion de la qualité des sexes.